Olivier-Marie (Marie-Augustin-Olivier) de Durfort de Civrac de Lorge,
second fils du comte Louis-Aimé-Paul de Durfort-Civrac et de la duchesse Adélaïde-Aymardine
de Nicolay, naquit le 12 juillet 1863, à Montfermail, département de la
Seine-et-Oise, diocèse de Versailles. Il est le frère puîné de Guy de
Durfort-Civrac, duc de Lorge, époux de Mlle
Henriette de Cossé-Brissac, du comte Jacques de Durfort, de la comtesse
Adélaïde-Marie-Léonie de Guébriant et de la marquise Philippe de Croix. Après des études secondaires à l'Institution
Sainte-Croix du Mans, il suit les cours du Collège Romain, Séminaire
français de Rome, de 1882 à 1887. Licencié en philosophie. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1887. Secrétaire particulier du cardinal Labouré, de Mgr Gilbert et de Mgr de Bonfils, évêques du Mans. En 1901, il quitte cet emploi pour se consacrer à la prédication et aux œuvres. Chanoine honoraire du Mans, chanoine d'honneur de
Rennes, il est nommé prélat de la Maison de Léon XIII, le 21 mars 1898.
Le 5 novembre 1903, le pape Pie X lui confère la dignité de protonotaire
apostolique. Élu évêque de Langres, le 9 février 1911, il prend possession de son Siège, par procureur, le 18 avril suivant. Son sacre est célébré en la cathédrale du Mans, le 3 mai 1911. Mgr Amette, archevêque de Paris, assistait à la cérémonie en présence de NN. SS. Motety, archevêque de Beyrouth ; Oury, ancien archevêque d'Alger ; Dubourg, archevêque de Rennes ; Dubois, archevêque de Bourges ; Touchet, évêque d'Orléans ; Bardel, évêque de Séez ; Rumeau, évêque d'Angers ; Grellier, évêque de Laval ; Gouraud, évêque de Vannes ; Villard, évêque d'Autun ; Morelle, évêque de Saint-Brieuc. Mgr Bonfils remplissait le rôle de prélat consécrateur, entouré des deux prélats assistants, Mgr Mélisson, évêque de Blois et Mgr de Guébriant, évêque d'Eurée, vicaire apostolique du Kien-Tchang. Le dîner à l'issue de la cérémonie fut donné au collège de Sainte-Croix, où Mgr de Durfort avait fait ses études. Le mercredi 17 mai 1911, Mgr de Durfort, 109e
évêque de Langres, fait son entrée solennelle dans sa ville épiscopale.
Publié le 30 novembre suivant, il succède à Mgr Herscher,
démissionnaire. Les armes de Mgr Durfort : écu timbré, surmonté de la croix épiscopale, sommé d'une couronne ducale d'or ; écartelé aux 1 et 4 d'argent, à
la bande d'azur qui est de Durfort, aux 2 et 3, de gueules, au Lion
d'argent, qui est de Lomagne. Le tout sommé du chapeau épiscopal de sinople, avec deux pendants, à trois rangs de houppes. Tenants : deux anges debout le visage
contourné. Figurent sur les pièces non officielles, non courantes. Ces
attributs sont assez rares dans les armoiries ecclésiastiques. Sa devise : Dominus, fortitudo mea (Seigneur, ma force). Son sceau épiscopal : de forme ogivale, il représente en tryptique, Notre-Dame la blanche, dans une niche du XIVe
siècle, accostée, à dextre, de l'image de saint Olivier, et à senestre,
de celle de saint Mammès. Sur la terrasse, leur nom est écrit. En
dessous, un écu français aux armes de l'évêque. Ainsi légendé :
SIGILLUM+OLIVERII+MARIAE+EPISCOPI+LINGONENSIS. Le 3 septembre 1918, il est nommé évêque de Poitiers. Il fait son entrée solennelle dans cette ville, le 17 décembre 1918. Archevêque titulaire de Soteropolis, le 22 décembre 1932. Il démissionne pour raisons de santé. Il meurt à Combourg, département de l'Ille-et-Vilaine, le 27 février 1935, à l'âge de 71 ans. Bibliographie : Lettre pastorale de Mgr l'évêque de Langres à l'occasion de la prise de possession de son diocèse, imprimerie A. Bienaimé-Lequicheux, Le Mans, 1911. Panégyrique du bienheureux J.-M.-B. Vianney, prononcé à Ars, le 4 août 1913, imprimerie J. Jeannin, Trévoux, 1913. Oraison funèbre de S. G. Monseigneur Gilbert (...), prononcée le 21 juillet 1914 en la cathédrale de Limoges, imprimerie Martin-Berret, 1914. Letrre pastorale de Mgr l'évêque de Langres, au clergé et aux fidèles de son diocèse et mandement pour le carême, imprimerie Martin-Berret, 1916. Approbation de S. G. Monseigneur de Durfort, évêque de Langres, COSSON (André), Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Librairie héraldique, H. Daragon éditeur, Paris, 1917. Lettre pastorale de Monseigneur
l'évêque de Poitiers au clergé et aux fidèles de son diocèse à
l'occasion de la prise de possession de son Siège, Martin-Berret, imprimeur de l'évêché, Langres, 1918, 23 p. Préface de Un martyr français au XIXe siècle, le bienheureux Théophane Vénard, prêtre de la société des missions étrangères de Paris (1829-1861), de l'abbé Francis Trochu, Lyon, 1929. Oraison funèbre, image mortuaire, 1935. Sources : Le Figaro, quotidien, 57e année, 3e série, n° 124, jeudi 4 mai 1911, p. 4. Le Gaulois, quotidien, samedi 2 avril 1911, 46e année, 3e série, n° 12166, Bloc-Notes Parisien. Le clergé et la noblesse, Tout-Paris, p. 1. Monseigneur de Durfort, évêque de Langres. Son sacre et son entrée dans sa ville épiscopale (3-17 mai 1911), Martin-Berret, Langres, 1911. BROCARD (Michel), 20 janvier 1912, Monseigneur de Durfort, évêque de Langres, Bulletin de la société historique et archéologique de Langres, n° 86, 1er février 1912, p. 323 & ss. COSSON (André), Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Librairie héraldique, H. Daragon éditeur, Paris, 1917, pp. 136 & 137. La vie catholique, 9 mars 1935. |
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© jchr 16 janvier 2024 - MAJ 17 janvier 2024
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