Sébastien Herscher,
fils de François Joseph Herscher et de sa seconde épouse, Élisabeth
Stauber, est né à Hettenschlag, canton de Neufbrigach, département du Bas-Rhin, diocèse de Strasbourg, le 28 octobre 1855.
Il fait ses études au Gymnase de Colmar, au grand séminaire de Besançon et à Saint-Sulpice de Paris.
Ordonné prêtre en 1879. La même année, il est nommé vicaire de
Notre-Dame-de-Bercy, à l'époque où Mgr Larue est curé de cette
paroisse. Ce dernier en fait son secrétaire particulier et, à la fin de l'année 1884, Sébastien Herscher le
suit lorsqu'il devient évêque de Langres. Il est alors nommé chanoine
honoraire, puis chanoine titulaire en 1888 et vicaire-général de
Langres, en 1890 et protonotaire apostolique ad instar participantium
(c-a-d. supra numerum), en 1892.
Officier d'Académie en 1894.
Lorsque Mgr Larue démissionne, en raison de son âge et de son état de
santé, Mgr Herscher lui succède au Siège de Langres par décret du 7
décembre 1899. Il est préconisé au consistoire du 14 décembre 1899,
sacré dans sa cathédrale et installé, le 24 février 1900.
Par une ordonnance du 17 février 1908, il condamne les Évangiles synoptiques (1907-1908) et les Simples réflexions sur le décret du Saint-Office «Lamentabile sane exitu» et sur l'encyclique «Pascendi dominici gregis»
(1908), d'Alfred Loisy. Le 21 février 1908, il communique à ce dernier
le dernier avertissement du Pape Pie X, le prévenant de son
excommunication à défaut de soumission entre ses mains.
Mgr Herscher publie d'importants ouvrages de propagande durant le 1re guerre mondiale : A la gloire de l'Alsace, Contre les Barbares, La Grande Guerre à la lumière de la Bible, L'Allemagne illuminée et barbare, L'Alsace telle qu'elle est, Le cardinal Mercier, L'Armistice et l'Esprit du clergé en Allemagne. Il collabore aux Annales politiques et littéraires, au Gaulois et à La Revue hebdomadaire.
Orateur, conférencier et écrivain distingué, esprit très libéral,
il a été durant la guerre, un partisan sincère de l'Union Sacrée. A
fait des conférences à Paris, dans la banlieue, en province dans plus de
dix départements, soit pour entretenir le moral de l'arrière, soit pour
engager à souscrire à l'Emprunt (témoignage de gratitude de la Banque
de France) [Cf. son dossier de Légion d'honneur].
LANGRES
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La révolte des évêques
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Une manifestation antigouvernementale de M. Herscher
La grande manifestation du clergé contre le gouvernement a
commencé. Après M. l'évêque de Contances et le fougueux de Bonfils,
épiscope du Mans, M. Sébastien Herscher, évêque de Langres, a tenu à
protester contre l'attitude énergique du Gouvernement vis-à-vis du
Vatican.
Chose curieuse, la Croix (de Langres), est complétement muette sur la manifestation de son directeur politique. Par contre, Mère l'Oie, de Paris, nous donne un extrait de la Semaine religieuse de Langres qui publie la prose de notre ami Sébastien.
Voici l'extrait de la Semaine, découpé dans la feuille assomptionniste :
A l'occasion de l'anniversaire de l'élection de S. S. Pie X
au trône pontifical, Monseigneur et le clergé, réunis au Grand
Séminaire pour les exercices de la retraite, ont envoyé au Saint-Père
une adresse dans laquelle ils lui renouvellent, avec l'assurance de leur
inébranlable attachement au siège de Pierre, l'hommage de leur filiale
vénération, de leur indéfectible obéissance et de leur absolu
dévouement.
Sébastien a fait du chemin depuis l'époque où, secrétaire
particulier de M. Larue, il s'accrochait aux basques des habits
chamarrés de deux ambassadeurs et protestait chaleureusement de son
attachement à la République, pour décrocher la mitre épiscopale.
En ce temps-là, les feuilles cléricales n'avaient pas de
termes assez durs à l'égard du petit abbé arriviste qu'elles couvrent
aujourd'hui de fleurs.
Il est vrai que M. Herscher n'a plus rien à obtenir de ceux
devant lesquels il multipliait autrefois les courbettes. Sur sa simarre
violette brille la croix d'honneur, autrefois réservée aux braves, ce
qui n'est pas le cas en l'espèce, car Sébastien ne donne des preuves de
sa bravoure cléricale que depuis qu'il n'y a plus rien à mendier auprès
de cette gueuse de République à laquelle faisait si gentiment risette le
jeune abbé Herscher.
G. B.
Le Petit Haut-Marnais, lundi 8 août 1904.
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Dernier évêque concordaire de Langres, il abandonne sa charge
épiscopale, le 24 décembre 1910 et rend sa démission publique
le 14 janvier 1911. Il est transféré le 19 janvier 1911, publié le
30 novembre suivant.
Le Pape Pie X, tout en acceptant sa démission, le nomme archevêque titulaire de Laodicée. (Évêque titulaire, c'est-à-dire, évêque sans diocèse ; titre dit in «partibus infidelium» jusqu'au décret du 3 mars 1882).
DÉMISSION
DE L'ÉVÊQUE DE LANGRES
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Toute la presse parisienne s'occupe de la démission de Mgr Herscher. Le Figaro consacre à cet évènement sensationnel l'article suivant :
La liste déjà longue des évêques français démissionnaires
sous le pontificat de Pie X vient de s'augmenter d'une unité : Mgr
Herscher, évêque de Langres, avait envoyé par lettre du 14 décembre sa
démission au Pape, qui s'est enfin résolu à l'accepter et a nommé en
même temps ce prélat archevêque titulaire de Laodicée.
C'est le cardinal de Laï, secrétaire de la Sacrée
Congrégation consistoriale, qui annonce à Mgr Herscher, la double
nouvelle en lui expliquant que «cette manière d'agir extrêmement
bienveillante de Sa Sainteté doit lui être un sujet de joie très vive».
A la vérité, l'évêque de Langres, antérieurement à sa
lettre du 14 décembre, avait, à deux reprises, les 29 juin et 22 juillet
de la même année, demandé au Saint Père de bien vouloir le relever de
ses fonctions. Mais Pie X ne s'était point hâté d'y consentir ; cela
pour plusieurs raisons, et en particulier : «Afin qu'il ne fût pas dit,
expose le cardinal de Laï, que le Saint-Siège se prêtait aux désirs
d'hommes suspects de malveillance à l'égard de Votre Grandeur et dont, à
vrai dire, les récriminations et les propos méchants ont toujours été
regardés par le Souverain-Pontife comme entachés d'esprit de parti et
comme injurieux envers la dignité épiscopale».
Ce passage de la lettre du cardinal de Laï laisse assez
deviner les vrais motifs de la démission de Mgr Herscher qui,
d'ailleurs, y fait très clairement allusion dans les adieux qu'il
adresse à son clergé. Il y rappelle, en effet, qu'à l'époque de sa
nomination au siège de Langres - 14 décembre 1899 - «beaucoup de bons
esprits persistaient à croire possible et même prochaine la
réconciliation de tous les Français dans le respect et dans la tolérance
mutuels, dans la justice et dans la liberté.»
En ce temps-là la consigne que Léon XIII donnait à
l'épiscopat et au clergé français était «d'éviter tout ce qui pourrait
hâter et brusquer la rupture du Concordat». Et Mgr Herscher confesse
qu'il était lui même «de ceux qui, dans l'intérêt de l'Église,
désiraient le maintien de ce pacte séculaire dont, en le faussant, on
s'était peut-être servi pour faire beaucoup de mal et pour empêcher
beaucoup de bien, mais qui, dans l'ensemble, n'en avait pas moins,
quoiqu'on en dise, été profitable à la religion et utile à la patrie».
Quel chemin parcouru depuis lors ! Mais Mgr Herscher
continuait de croire, même après la séparation, qu'une politique de
prudence et de modération serait plus profitable à l'église que de
perpétuels appels du pied. Cette préférence n'était pas dans le goût du
jour.
Je ne voudrais pas garantir dit Sa Grandeur, que parmi mes
chers diocésains il ne s'en est pas rencontré quelques uns qui
intérieurement, auraient désiré voir leur évêque prendre alors vis à vis
des pouvoirs établis une attitude plus agressive. Celle que j'ai cru
devoir garder - je l'ai gardée parce qu'en mon âme et conscience je la
considérais comme commandée par le devoir épiscopal.
Il est assez vraisemblable que le désir intérieur que Mgr
Herscher prête par euphémisme à quelques uns de ses chers diocésains
s'est extériorisé d'une manière assez vive, sans quoi l'on ne
s'expliquerait pas le passage que j'ai cité plus haut de la lettre
testimoniale du cardinal de Laï. Aussi bien l'évêque de Langres
remarqua-t-il en passant que «les batailleurs ne goûtent pas les
temporisateurs» et encore que «les négociateurs deviennent facilement
suspects à ceux qui sont persuadés qu'il n'y a pas de meilleurs moyens
que les grands coups d'épée pour apaiser les conflits et pour mettre fin
aux malentendus».
Tout cela est assez clair, en somme. Et au surplus Mgr Herscher précise un peu plus loin :
- Certaines dissidences se sont manifestées, que le Souverain Pontife
lui même attribue avec raison à l'esprit de parti. Si limitée qu'elle
ait été, cette tentative d'opposition pour laquelle, on en conviendra,
le moment était bien mal choisi, a fait beaucoup souffrir votre évêque.
Il en a souffert, mais il n'a pas voulu que vous continuiez à souffrir.
Et nous voilà pleinement édifiés.
Mgr Herscher est né à Hettenschlag (Alsace), diocèse de
Strasbourg, le 3 octobre 1855. Il fit ses études ecclésiastiques au
séminaire de Saint-Sulpice de Paris, y fut ordonné prêtre en 1879, et
débuta comme vicaire à Notre-Dame de Bercy dont l'abbé Larue était curé.
Ce dernier, qui était l'oncle de M. Cambon, ayant été nommé évêque de
Langres en 1884, emmena avec lui son jeune vicaire en qualité de
secrétaire particulier. Il le nomma, en 1890, vicaire général et obtint
pour lui, deux ans plus tard, un titre de protonotaire apostolique.
Mgr Larue, quand il sentit ses forces diminuer, fit
connaître tour à tour aux deux pouvoirs son désir de se retirer, mais
aussi celui d'avoir pour successeur Mgr Herscher.
Julien de NARFON.
Voir, d'autre part, l'article de M. l'archiprêtre de Chaumont, que nous annoncions hier.
Arrondissement de Chaumont
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Une douloureuse nouvelle :
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La démission de Mgr l'Évêque de Langres
Dans une Lettre pastorale, publiée ce matin par la Semaine Religieuse, Monseigneur Herscher, évêque de Langres annonce sa démission de son siège et son élévation à la dignité d'archevêque titulaire de Laodicée.
Un évènement de cette importance a causé déjà, partout, une
surprise et un chagrin qui ne seront, nulle part, plus douloureusement
ressentis qu'au chef-lieu du département.
J'essaie, bien vainement, de traduire l'émotion que j'en
éprouve, et que partage, avec son clergé, tout ce que Chaumont compte de
catholique et de braves gens.
Il y a plus d'un quart de siècle, le 21 janvier 1885, aux
côtés de Mgr Larue, de si paternelle mémoire, qui faisait, à Chaumont,
sa première étape épiscopale dans le diocèse et y célébrait, le
lendemain sa première messe, assisté de l'auteur de ces lignes,
apparaissait un prêtre rayonnant de jeunesse, de talent et d'avenir.
M. l'abbé Sébastien Herscher, fut quinze années durant, à la fois «le familier, le secrétaire et le conseiller»
du vénérable prélat, qui fatigué par les années, transmit, avec une
approbation empressée du pape Léon XIII, à son Élisée, les insignes de
la dignité dont celui ci avait, jusqu'alors, porté le plus lourd du
fardeau. De pareilles campagnes avaient compté double pour lui.
Préconisé évêque le 14 décembre 1899, sacré, dans sa
cathédrale, le 24 février 1900, et devenu Maître d'un diocèse, Mgr
Herscher n'en voulut être que le serviteur, Dominator, omnium servus.
Évêque de Langres et Français de France, à double titre,
par un droit héréditaire de naissance et par un fait généreux d'opinion,
selon «le mot d'ordre que lui avait donné Léon XIII, en 1901», il fut
d'abord homme de paix concordataire, «de ces Évêques, en si grand
nombre, désirant, dans l'intérêt de la France aussi bien que de
l’Église, le maintien du pacte séculaire qui, bien que trop faussé par
l’État, dans l'ensemble n'en avait pas moins été profitable à la
Religion et utile à la Patrie.» Ce qui «ne l'a pas empêché, par
ailleurs, de parler haut et d'agir ferme, toutes les fois que les
circonstances paraissaient le commander, sans vouloir écouter les
batailleurs qui auraient désiré voir leur Évêque prendre vis-à-vis des
pouvoirs établis, une attitude plus agressive.»
Depuis 1906 son devoir d’Évêque avait, naturellement,
changé d'objet. Il ne s'agissait plus de retarder la rupture d'une
entente juste, honorable et féconde entre l’Église et l’État mais de
réparer les ruines immenses, matérielles et morales, causées par
l'abolition du Concordat.
Mgr l’Évêque de Langres ne s'y est pas épargné. Personne
n'ignore ce qu'il n'a cessé de faire, avec son clergé et les plus
intelligemment dévoués et généreux de ses diocésains, depuis quatre ans,
«pour assurer le recrutement et la sustentation du sacerdoce, pour la
réorganiser les paroisses, pour grouper les jeunes gens et les jeunes
filles sous le drapeau du Christ, pour combattre la mauvaise presse et
pour défendre l'âme des enfants contre l'enseignement athée».
Mais pourquoi, Monseigneur, laisser votre œuvre en si bon chemin et nous quitter ainsi ? Cur, nos Pater, descris ?
Des liens si forts et si doux vous retenaient, les voix
d'affection si profonde et si puissantes vous demandaient de nous
rester.
Plus haut que ces voix parlait une autre voix, a
généreusement répondu l'évêque, non sans de poignants serrements d'âme, «celle de votre intérêt».
«Laborieuse de tout temps, la charge épiscopale, par suite
de la multiplication des œuvres, depuis la séparation, est devenue
littéralement écrasante . Il est presque nécessaire qu'un évêque
soit, en même temps, partout dans son diocèse, au centre pour donner des
ordres et aux extrémités pour surveiller et seconder leur exécution.
«De plus en plus précaire, la santé de
votre évêque ne pourrait plus que très dificilement suffire à la tâche.
Un autre ne vous aimera pas plus que moi, mais il aura plus de vigueur
corporelle à dépenser à votre service.
«Le diocèse gagnera, aussi, d'avoir à sa
tête un homme nouveau qui ait jamais été dans l'obligation de conscience
de prendre, vis-à-vis de qui que ce soit, de mesure juste mais
désagréable et autour du nom duquel toutes les bonnes volontés puissent
venir se grouper, sans être empêchées par l'amertume d'aucun souvenir»
qui, chez quelques-uns, combien sont-ils ? a osé s'exhaler jusqu'aux
pieds du trône pontifical, il est vrai, à la confusion des auteurs de
ces «récriminations» et de ces «propos méchants» et à l'honneur de votre évêque, mais qui a tant fait souffrir son cœur.
C'est pourquoi, par un excès de délicatesse pastorale, que
la presque unanimité des prêtres et des fidèles de son Diocèse
regretteront vivement, Monseigneur Herscher avait pris héroïquement la
résolution du suprême sacrifice.
La chose n'alla pas toute seule. Deux fois, Pie X, avec la
plus affectueuse obstination, refusa de l'accepter. Sur une nouvelle et
encore plus pressante instance du 8 novembre dernier, Sa Sainteté, par
une lettre datée de la veille de Noël, singulièrement élogieuse pour le
distingué prélat et sévère pour ses ennemis, le délie du serment qui
l'attachait à l’Église de Langres, l'élève à la dignité plus haute
d'archevêque et lui confère un des plus anciens titres archi-épiscopaux
de la Chrétienté. Heureusement, il est des liens, ceux du cœur,
qu'aucune puissance humaine et même divine ne saurait rompre.
Monseigneur, dans votre retraite, trop généreusement
spontanée, vous suivent les affections éternellement filiales et
reconnaissantes de vos diocésains. Gardez, en particulier, aux
Chaumontais, prêtres et fidèles, dans votre cœur d’Évêque, la place
d'honneur qu'ils ne cesseront de mériter.
Votre visite la plus récente, j'ai garde de dire, la
dernière, est du 18 septembre. Ce jour-là vous fûtes solennellement
proclamé «Évêque des Cheminots». Tous «Cheminots du Ciel», nous suivront fidèlement «le
Chemin que vos instructions pastorales et vos allocutions nous ont
tracé pendant onze ans : c'est le Chemin du Devoir, c'est par
conséquent, le chemin du Bonheur». Dieu veuille donner à vos anciens
et désolés Diocésains la consolation de vous y rencontrer encore
souvent, en attendant la bienheureuse et éternelle rencontre !
Ch. M.
Le Petit Champenois et L'Union de la Haute-Marne, journal quotidien, Union 66e année - Petit Champenois 28e année, n° 6148, dimanche 15 janvier 1911, pp. 1 & 2.
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Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 31 juillet 1901, sur le
rapport du ministre de l'Intérieur et des Cultes, en qualité d'évêque de
Langres ; il est promu Officier de la Légion d'honneur, en qualité
d'archevêque de Laodicée, par décret du 15 février 1921, rendu sur le
rapport du ministre de l'Intérieur.
Prix de l'Académie française, Conférences, en 1927.
Mgr Sébastien Herscher meurt à Paris, XIIe arrondissement, 16 du boulevard de Reuilly, le 25 août 1931, à l'âge de 75 ans.
Il sera inhumé, selon son souhait, dans son village natal, le 21 avril 1932.
Les obsèques solennelles, célébrées en Alsace, de S. Exc. Mgr
Herscher, archevêque de Laodicée, ancien évêque de Langres, officier de
la Légion d'honneur, ont eu lieu hier matin.
Le corps du prélat, venant de Paris, avait été déposé à la chapelle
du collège libre de Colmar, dont il était l'ancien élève. La cérémonie
religieuse a eu lieu en l'église collégiale Saint-Martin de Colmar. Elle
était présidée par S. Exc. Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, entouré de
S. Exc. Mgr Steinmetz, évêque titulaire d'Hadriani, vicaire apostolique
du Dahomey ; du Révérendissime Père abbé d'Œlenberg ; de Mgr Douvrier,
vicaire général de Strasbourg ; de Mgr Schmitt, doyen du chapitre de
Strasbourg ; et de l'archidiacre Adam.
Le deuil était conduit par le général Herscher, commandant militaire
de la Chambre des députés, neveu du prélat défunt : MM. Jean-Paul et
Charles Herscher et M Raymond Durant-Farget, avocat à la cour d'appel de
Paris, ses neveux ; et le Baron Barbier Saint-Hilaire.
Le Figaro, 22
avril 1932.
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Mgr Herscher avait fait don de sa crosse épiscopale au
monastère de Sainte-Odile. Un ouvrage exécuté dans un style
néo-gothique, par la
maison d'orfèvrerie lyonnaise Armand-Calliat père et fils.
Les armes de Mgr Herscher : Écartelé, au 1 d'azur à trois
flèches d'or empennées d'argent, la pointe en haut et en barre, qui est
de Colmar ; au 2 parti : de gueules et de sinople à la comète d'argent
en barre brochant ; au 3 de gueules à l'agneau pascal d'argent à la tête
contournée d'argent nimbée d'or soutenant un oriflamme d'argent à la
hampe d'or chargé d'une croix de gueules, armes de Mgr Larue, son
prédécesseur ; au 4 d'azur au lion de Belfort d'or.
Son sceau épiscopal : Dans un ovale saint
Sébastien percé de flèches, d'où le 1er quartier des armes, entre deux
colonnes supportant un arc trilobé, et reposant sur l'écusson. Légende :
SIGILLUM SEBASTIANI EPISCOPI LINGONENSIS.
Sa devise : Dominator sit omnia servus (Que le maître soit le serviteur de toutes choses).
Bibliographie succincte :
Panégyrique du vénérable père Nicolas Barré, fondateur des Soeurs
de l'instruction charitable du Saint Enfant Jésus, dites Dames de
Saint-Maur, à l'occasion du 2e
centenaire de sa mort, prononcé le 31 mai 1886, dans la chapelle des
Dames de Saint-Maur de Langres, par M. l'abbé S. Herscher, chanoine
honoraire,aumônier des Dames de Saint-Maur et secrétaire particulier de
Mgr Larue, évêque de Langres, au profit d'une bonne œuvre, Caisse du
Saint-enfant Jésus, imprimerie et librairie Rallet-Bideaud, 3, rue de
l'Homme-Sauvage, Langres 1886, 44 p.
Souvenirs et impressions : mon voyage en Italie, Imprimerie et librairie Rallet-Bideaud, Langres, 1888, In-12, de VIII-386. «Le
lundi, 31 janvier 1888, à une heure un quart du soir, par un temps
froid et lamentable, je partis de Langres pour me rendre à Paris et de
Paris en Italie. J’avais enfin le bonheur de réaliser un rêve depuis
longtemps caressé, et cette belle Italie parcourue tant de fois déjà par
mon imagination, j’allais la voir réellement. L’Italie ! quel prestige
dans ce nom, quels souvenirs il fait naître, à quelles impressions il
livre l’âme ardente d’un jeune homme ! (...)»
L'Alsace : ses idées, ses hommes, ses œuvres, 1889, In-12 de VIII-387 p.
Les voix d'en-haut. Discours et allocutions, 1889, In-12, 250 p.
La musique religieuse, In-8, 67 p.
Bénédiction du monument de La Mothe, le 27 juin 1897,
discours prononcé par Mgr Herscher, protonotaire apostolique ad instar,
vicaire général de Langres, imprimerie et librairie Rallet-Bideaud, 8,
rue Barbier-d'Aucourt, Langres, 1897, 13 p.
Discours. La voix de la musique, fête de sainte Cécile à Notre-Dame de Saint-Dizier, 19 décembre 1897, préface de l'abbé Thibonnet, Rallet-Bideaud, Langres 1898, 27 p.
Discours prononcé au service funèbre célébré à Notre-Dame de
Paris, le 26 mai 1904, pour les militaires et les marins morts au
service de la patrie, y compris les victimes de la «Vienne», Imprimerie Martin-Berret, Langres, 1904.
Le péril doctrinal, discours prononcé à la séance solennelle
de rentrée, le 16 novembre 1904 de la Faculté catholique de Lyon, E.
Vitte, Université catholique de Lyon, 1904, 21 p.
Oraison funèbre de Monseigneur Gustave-Adolphe de Pélacot,
archevêque de Chambéry, administrateur apostolique du diocèse de Troyes,
prononcée dans la cathédrale de Troyes au service de quarantaine, le 29
octobre 1907, Imprimerie L. Martin-Berret, Langres, 1907.
Lettre circulaire de Monseigneur l'Evêque de Langres au
Clergé de son diocèse pour annoncer la réunion prochaine d'un Congrès
diocésain, Imprimerie L. Martin-Berret, Langres, 1908, 23 p.
Les débuts du jansénisme dans le diocèse de Langres (1654-1734), in Revue d'histoire de l'Église de France, tome 1, n° 1, 1910, pp. 1-14.
Discours prononcé dans l'église de Saint-Honoré d'Eylau de Paris,
le 17 octobre 1911, à l'occasion du mariage de M. Marcel Braun et de
Mlle Odette Gabriel Ferrier, Plon-Nourrit & Cie, 1911, 27 p.
Lettre pastorale au clergé et aux fidèles du siège épiscopal
de Langres et son élévation à la dignité d'archevêque titulaire de
Laodicée, L. Martin-Berret, Langres, 1911, 23 p.
Paul Déroulède, poète, patriote, chrétien, discours prononcé au service funèbre à Notre-Dame de Paris, le 30 janvier 1915.
La Grande guerre à la lumière de la Bible (Der Weltkrieg im Licht der Bibel), d'après Karl Dunkmann, traduit de l'allemand. Notes et commentaires de Mgr S. Herscher, archevêque de Laodicée, P. Lethillieux, Paris, 1916, 123 p.
Les derniers jours et la mort chrétienne de M. Émile Faguet, La Revue hebdomadaire, Lecène, 1916, 36 p. [Sur
la mort d'Émile Faguet (1847-1916), le journaliste Etienne Bandy comte
de Nalèche, dit Etienne de Nalèche, écrit, le 27 juillet 1916, à son ami
Pierre Lebaudy, Mgr Hoerscher (lire Herscher), qui lui a administré
les derniers sacrements, lui dit qu'il va bientôt comparaître devant le
Juge Suprême. - "J'ai peur qu'il ne soit un peu déçu", - lui répond
Faguet (...) Hoerscher lui parlait de la mort. - "Oui, oui, c'est un
tunnel, au bout il y a la lumière. Cf. GAULTIER-VOITURIEZ (Odile), Le
«Pensum» : édition critique de la correspondance d’Étienne de Nalèche,
directeur du Journal des Débats, à Pierre Lebaudy, industriel sucrier,
1914-1919, thèse, doctorat, histoire, sous la direction de Jean-Noël
Jeanneney, IEP de Paris, janvier 2011, 5 tomes, 2 626 p. ; du même
auteur, "Chronique cachée de la Grande Guerre", préface de Jean-Noël Jeanneney, Cnrs éditions, 2017, p. 165.]
A la gloire de l'Alsace, La grande guerre, P. Lethielleux, libraire-éditeur, Paris, juin 1916, 1920, 180 p.
Le cardinal Mercier, conférence donnée à l'Université des Annales, le 22 décembre 1917, P. Lethielleux, libraire-éditeur, Paris, 1918, 50 p.
Le cardinal Mercier, P. Lethielleux, libraire-éditeur, Paris, 1918, 50 p.
L'Alsace telle qu'elle est, P. Lethielleux, libraire-éditeur, Paris, 1918, 143 p.
L'Armistice et l'état d'esprit du clergé catholique en Allemagne, P. Lethielleux, libraire-éditeur, Paris, 1919.
La grande guerre. Contre les barbares, In-12, 200 p.
Sous le souffle divin, conférences données à l'Université des Annales : le cardinal Mercier, Saint François d'Assise, la musique sacrée, Sainte Thérèse d'Avila, un carême à la cour de Louis XIV, Librairie de l'art catholique, 1926, 261 p.
Les débuts du Jansénisme dans le diocèse de Langres (1654-1734), Analecta gallicana, tome I, Revue de l'Église de France.
Sous le Voile Laïque et la Cornette Religieuse. L'idéal qui ne change pas,
conférence de S. G. Monseigneur Herscher, ancien évêque de Langres,
archevêque de Laodicée, Conferencia, Les Annales, Journal de
l'Université, volume 24, 1930.
Sources :
Le Petit Haut-Marnais, Républicain quotidien, 2e année, n° 221, lundi 8 août 1904, p.3.
Nos évêques. Photographies et biographies, Imprimerie de la croix du Nord, 1907, p. 59.
Papiers Loisy, tome XXI, lettres adressées à
Loisy, Gallavresi-Hogan, f° 371 à 376, Bibliothèque nationale de France,
Département des manuscrits, cote NAF 15654. [Correspondance adressée à
Alfred l’Église. Excommunié en 1908. Il sera ensuite nommé à la chaire
d'Histoire des religions au Collège de France.]
COSSON (André), Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Librairie héraldique, H. Daragon éditeur, Paris, 1917, p. 230.
D'ARLOT DE SAINT-SAUD (Jean Marie Hippolyte Aymard), Armorial des prélats français du XIXe siècle, H. Daragon, libraire-éditeur, Paris, 1906, p. 103.
Le prêtre, journal des études ecclésiastiques, paraissant le jeudi de chaque semaine, tome XV, Sueur-Charruey, Arras, Paris, 1900, p. 199.
Études, revue fondée en 1856 par des pères de la Compagnie de Jésus et paraissant le 5 et 20 de chaque mois, 48e année, tome 126e de la collection, janvier-février 1911, Revue des livres. Notes bibliographiques. Éphémérides du mois de janvier 1911, Bureaux des Études, Paris, 1911, p. 431.
NARFON (Julien, de), Démission de l'évêque de Langres, Le Petit Champenois et L'Union de la Haute-Marne, journal quotidien, Union 66e année - Petit Champenois 28e année, n° 6148, dimanche 15 janvier 1911, p. 1.
Archives nationales, base Leonore, cote LH/1295/49.
Notes généalogiques du Baron de l'Horme, volume 5, Archives départementales de la Haute-Marne, cote 22 J 5.
TURLURE (Roger), ancien curé-archiprêtre de la cathédrale de Langres, Un demi-siècle au pays de Langres, Dominique Guéniot, Langres, 1978, 240 p.
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