Larue
Alphonse-Martin Larue
(1825-1903)

Mgr Larue, évêque de Langres par Guiseppe Bravi, CRMH Champagne-ArdenneAlphonse-Martin LarueLe mausolée de Mgr Larue érigé dans la cathédrale Saint-Mammès de Langres, fils de Martin Larue, corroyeur et de Catherine Élisabeth Robert, naquit le 15 mars 1825 à Paris, XIe arrondissement.

Il est l'oncle de Pierre-Paul Cambon, ministre résident de France à Tunis de 1882 à 1886 et de Jules Cambon, gouverneur général d'Algérie en 1891, puis ambassadeur de France à Washington en 1897.
Virginie Larue, sa sœur, mère des deux diplomates, était l'épouse de Joseph Cambon, corroyeur. Elle vécut à Langres.

Il fréquente le Séminaire Saint-Sulpice d'Issy (Issy-les-Moulineaux) en 1843 où il trouve comme compagnons d'études Edouard-Charles Fabre qui deviendra archevêque de Montréal, S. Em. le cardinal Lavigerie, archevêque d'Alger, Mgr De Latour d'Auvergne, évêque de Bourges, Mgr Leuilleux, archevêque de Chambéry, Mgr Thomas, archevêque de Rouen, Mgr Hugonin, évêque de Bayeux, Mgr Soubiranne, archevêque titulaire de Néo-Casarée.

Ordonné prêtre le 2 juin 1849.

Vicaire de l'église Saint-Séverin de Paris en 1849 ; vicaire de Saint-Sulpice de Paris, en 1850 et de Sainte-Clothilde en 1857.

Le 26 janvier 1860, il est nommé curé de l'église Saint-Gilles de Bourg-la-Reine.

Curé de Notre-Dame de la Nativité de Bercy, à Paris en 1878.

Nommé au siège de l'évêché de Langres par décret du 17 juin 1884, préconisé dans le consistoire du 13 novembre suivant, sacré à Rome, dans l'église de Saint-Louis-des-Français, le 21 décembre 1884 ; il fait son entrée solennelle à Langres le 22 janvier 1885.

Le 19 mars 1887, il crée une Croix de Chapitre.

Le 20 novembre 1887, il bénit le chemin de fer à crémaillère de Langres, quelques jours après son inauguration, le 6 novembre 1887.

Dans son mandatement de Carême pour 1890, Mgr Larue affirme que l'Église peut accepter toute forme de gouvernement dès lors qu'il laisse la Foi s'exprimer.

Extrait du journal Le Figaro du 26 avril 1892

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 juillet 1892 rendu sur le rapport du ministre de la Justice.

Son crédit auprès des autorités civiles lui permis d'obtenir le rétablissement dans leurs droits des prêtres dont les indemnités concordaires avaient été supprimées.

Affaibli par l'âge, il souhaite se démettre de ses fonctions et présente sa démission le 3 décembre 1899. Elle est acceptée le 14 décembre suivant. Il est promu dans le même temps archevêque titulaire de Péluse.

Il se retire à Paris, où il meurt, le vendredi 1er mai 1903 au matin des suites d'une congestion pulmonaire. Mgr Herscher son successeur l'accompagne dans ses derniers moments.

Inhumé à Paris, il laisse vide le mausolée créé à son image par le sculpteur Denys Puech (1854-1942) dans la chapelle de l'Immaculée-Conception de la cathédrale de Langres.

Les armes de Mgr Larue. De gueules, à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée et nimbée d'or, soutenant de la patte dextre une croix haute d'or à laquelle est suspendue une oriflamme d'argent chargée d'une croix de gueules.

Sa devise. Super omnia charitatem habete.

Les armoiries de Mgr Larue



Le sacre de Mgr Larue

    Les catholiques de la colonie française de Rome ont donné

aujourd'hui une preuve nouvelle de leur attachement à la religion, en assistant en bon nombre à la cérémonie du sacre de Mgr Larue, préconisé évêque de Langres au dernier consistoire. La cérémonie e eu lieu ce matin, dans l'église nationale de Saint-Louis-des-Français, où elle a été accomplie par S. Em. le cardinal Parocchi, vicaire-général de Sa Sainteté, assisté de Mgr Sourieu, évêque de Châlons, et de Mgr Dufal, évêque titulaire de Delcon. L'affluence vraiment extraordinaire des catholiques de la colonie française, leur recueillement pendant la cérémonie et leur empressement à féliciter ensuite le nouvel évêque, ont donné à cette belle fête le caractère d'une manifestation religieuse vraiment imposante. -- Dans la première audience que l'évêque de Langres e eue du Saint-Père, Sa Grandeur a été accueillie par Léon XIII avec une bienveillance toute spéciale. Sa Sainteté l'a particulièrement félicité d'avoir fait aussitôt le voyage ad limina pour recevoir ici même la consécration épiscopale.

Revue hebdomadaire du diocèse de Lyon. Correspondance de Rome, Lyon, 1885, p. 182.


Bibliographie succincte :

Approbation épiscopale de l'Histoire de la mère Marie de Jésus, fondatrice de l'institut des Filles du coeur immaculé de Marie à Saint-Loup-sur-Aujon (Haute-Marne), et sa correspondance avec Monseigneur Parisis par l'abbé Charles Rondot, curé de Louvemont, imprimerie Lepitre-Rigollot, rue du Petit-Cloître, 9, Langres 1888.

Discours prononcé par S. G. Mgr l'évêque, à la cathédrale, le dimanche des Rameaux, 25 mars 1888, à l'occasion de son retour de Rome,
imprimerie Rallet-Bideaud, Langres, 1888, In-4°, 11 p.

Lettre du 26 juillet 1891 de Mgr Larue à Léon XIII, à propos de ses directives, Semaine religieuse du diocèse de Langres, 1er août 1891.

Chemin de croix approuvé par Mgr Larue, évêque de Langres, et par Mgr Isoard, évêque d'Annecy, Desclée-De Brouwer & Cie, 1904, 16 p.

Signature de Mgr Larue en 1892
Sources : 

Lettre circulaire et Ordonnance de MM. les vicaires capitulaires, à l'occasion du sacre de Mgr Larue, évêque élu de Langres, imprimerie Rallet-Bideaud, Langres, 1884, In-4°, 3 p.

Revue de Champagne et de Brie, tome 17e, 9e année, 1er semestre, Arcis-sur-Aube, 1884, p. 190.

Revue hebdomadaire du diocèse de Lyon, 5e année, tome premier, 28 novembre 1884-22 mai 1885. Correspondance de Rome, imprimerie & librairie Vitte & Perrussel, Lyon, 1885, p. 182.

TAUSIN (Henri), Armorial des cardinaux, archevêques et évêques contemporains de France avec 86 écussons gravés, Retaux-Bray, libraire-éditeur, Paris, 1886.

RONDOT (Charles), Le Grand-Pardon de Chaumont, 24 juin 1888, imprimerie Rallet-Bideaud, Langres, 1888, 23 p.

Le Figaro, journal hebdomadaire, 38e année, 3e série, n° 117, mardi 26 avril 1892, p. 1.

Archives nationales, base Leonore, cote LH/1489/1.

Mandements, lettres pastorales, circulaires et autres documents, publiés dans le diocèse de Montréal depuis son érection, tome XII, Arbour & Dupont, imprimeurs de l'archevêché, Montréal, 1907, Appendice, Annonce de la mort de Mgr Fabre (Semaine religieuse, 2 janvier 1897), p. 276 & ss.

La semaine religieuse du diocèse de Grenoble, annales ecclésiastiques du Dauphiné, 35e année, n° 39, jeudi 7 mai 1903, p. 617.

BARBIER (Emmanuel, abbé), Cas de conscience : les catholiques français et la République, P. Lethielleux, libraire éditeur, Paris, 1906, p. 432.

L'épiscopat français depuis le Concordat jusqu'à la Séparation (1802-1905), Société bibliographique de France, librairie des Saints-Pères, Paris, 1907, p. 285.

COURCEL (Robert, de), La basilique de Sainte-Clothilde, Lescuyer & fils, 1957.

TURLURE (Roger), ancien curé-archiprêtre de la cathédrale de Langres, Un demi-siècle au pays de Langres, Dominique Guéniot, Langres, 1978, 240 p.

Les catholiques français et l'héritage de 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989, Actes du colloque de l'Institut catholique de Paris, 9-10-11 mars 1989. La liberté individuelle et les libertés modernes, bibliothèque Beauchesne, Paris, p. 38.

DURAND (Jean-Dominique) & alii, Cent ans de catholicisme social à Lyon et en Rhône-Alpes, Actes du Colloque de Lyon, 18-19 janvier 1991, Les Éditions Ouvrières, Paris, 1992, p. 44.

DURAND (Jean-Dominique), La réception de Rerum novarum par les évêques français, in «Rerum novarum», écriture, contenu et réception d’une encyclique, École Française de Rome, act. 232, Rome, 1997, pp. 291-318.

                                                                     

© jchr 2 mai 2024 - MAJ 4 mai 2024

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