Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu, fils d'Antoine Mathieu (1760-1828) et d’Étiennette Hugonne Montalan (1757-1835) né et baptisé à Paris, le 19 janvier 1796. Il poursuit des études de droit et est reçu avocat le 16 avril 1817. En 1818, il fréquente le Séminaire d'Issy. Il entre au Séminaire de Saint-Sulpice, le 1er janvier 1819 où il fait sa théologie. Pendant les vacances de 1821, il se trouve au château
de la Roche-Guyon, près de Mantes, dans la famille de Rohan comme
répétiteur de l'abbé de Rohan, son condisciple à Saint-Sulpice. Ordonné prêtre le 20 juin 1822. Secrétaire et vicaire général honoraire d’Évreux ; il seconde Mgr du Chatelier. En 1824, il contribue de ses deniers à la fondation d'un petit Séminaire à Pont-Audemer. L'archevêque de Paris, Hyacinthe-Louis de Quélen, le
rappelle à Paris et le nomme curé de la paroisse de la Madeleine.
et lui confère le titre de chanoine titulaire de Notre-Dame de Paris, de
vicaire général et de promoteur de l'officialité diocésaine. Il en fait
en outre son conseiller. Il se trouve à Paris lors de la Révolution de 1830.
Les menaces suscitées par le pillage de l’Archevêché le porte à suivre
Mgr de Quélen et l'abbé Desjardins dans leur refuge au couvent des Dames
Saint-Michel, rue d'Enfer. Au mois d'août 1832, l'abbé Dupanloup l'informe que l'on pense à lui pour l'évêché de Versailles. Il ne sera pas pour lui. Il est nommé évêque de Langres par ordonnance
royale
du 23 septembre 1832. Sacré le 10 février 1833 à Paris, dans l'église
des Carmes, il fait son entrée à Langres le mois de mars suivant. Son séjour à Langres est de très courte durée. En effet, il est transféré à l'archevêché de Besançon par ordonnance
du 22 juin 1834. Préconisé le 30 septembre suivant, il rejoint le
siège archiépiscopal de Besançon le 25 novembre 1834. Son attachement à Langres n'en fut pas moindre. Il
revient dans le diocèse à l'occasion. On le trouve ainsi en 1865, à
Nogent, pour la consécration de la nouvelle église ; en 1866, à Chaumont
pour les fêtes du Grand-pardon ; en 1856 à Langres pour l'installation
de la statue en or, destinée à renfermer les reliques de saint Mammès,
qu'il offre à la cathédrale et en avril 1875, trois mois avant sa mort,
pour orner le reliquaire de riches couronnes. Dans son testament il
appelle l'église de Langres sa première épouse et lui lègue la chapelle de son sacre. Créé cardinal le 30 septembre 1850, par le pape Pie IX, il est installé
en consistoire le 18 mars 1852 en qualité de cardinal-prêtre de San
Silvestro in Capite. Après le coup d'État du 2 décembre 1852 ; en vertu de la Constitution de la IIe République, promulguée le 14 janvier 1852, il devient membre de droit du Sénat. Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 30
avril 1826. Il est promu officier, le 16 octobre 1854 et Commandeur du
même Ordre, par décret du 16 juin 1856, en qualité d'archevêque de
Besançon. Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique, en 1841. Chevalier du Saint-Sépulcre. Membre des sacrés congrégations des évêques et
Réguliers, du Concile, de l'Immunité ecclésiastique, des Indulgences et
Reliques, et chanoine d'honneur des églises de Paris, de Langres, d'Aire
et 'Evreux. Il demeure cardinal-archevêque à Besançon où la mort viendra le trouver, le 9 juillet 1875. Ses funérailles sont célébrées, le 15 juillet 1875,
dans la cathédrale de Besançon. Son éloge funèbre prononcée par l'abbé
Louis Besson. Il fut le confesseur de la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles (1782-1866), dernière reine de France, épouse de Louis-Philippe, roi des français.
Blason sans devise.
Son sceau épiscopal. Ovale de 24 millimètres.
Les armes de l'évêque dans un cartouche timbré d'une couronne ducale
accostée d'une crosse et d'une mitre. Le bas se termine par deux
branches de laurier entrecroisées. Cimier : un chapeau épiscopal avec
cordons à quatre rangs de houppes.
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© jchr 20 août 2024
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